LA MAIN TENDUE est et demeure la voie, le chemin qu’il nous faut prendre pour rapprocher tous les habitants de notre pays afin que tous participent à sa re-construction.
Car il nous faut être conscient les « matalana » (les « m’as-tu vu ») que l’on voit ici et là au pays comme sur les réseaux sociaux, que le Congo est et bien mort. Le temps n’est plus au bilan puisque chacun d’entre nous sait dans quel état se trouve le pays.
C’est pourquoi, la priorité du moment est de se retrouver ensemble pour le ressusciter, pour le faire renaître afin qu’il redevienne comme à l’antan, la République du Congo voulue par nos Pères-Fondateurs.
Vouloir être Lari, Bembe, Mbochi, Kouyou, Tsangui, Vili, Koukouya, Katangais, Makoua, etc. et j’en passe, c’est accepter le suicide collectif.
L’homme fort, ce n’est pas celui qui est capable de faire des coups d’État. L’homme fort n’est pas celui qui prend les armes pour sacrifier des vies humaines.
Mais L’HOMME FORT est celui qui est capable DE SAUVER DES VIES en se dépassant pour ne pas céder à la facilité des armes.
L’homme fort est celui qui emprunte la voie, certes difficile, de la compréhension, de la volonté de rassembler les femmes et les hommes autour de la TABLE pour trouver ensemble des solutions.
Dans le jeu politique, nous n’avons pas d’ennemis au Congo. Il n’y a que des adversaires politiques qui doivent se combattre sur la base des idées. Mais aujourd’hui, vu l’ampleur des dégâts sur tous les plans, social, économique, financier, culturel, et sur l’ensemble du territoire de notre République, les insultes, les injures, les calomnies, les allusions à la trahison ou encore à la collaboration avec les supposés « ennemis », voire ces débats ne sont plus à l’ordre du jour. Et pour cause.
Ceux qui s’adonnent à ces choix ne veulent ni de la paix ni de la tranquillité publique et encore moins de la re-conduction de la République. Ces propos haineux ou revanchards sont le propre des va-t-en-guerre pour semer la désolation et le chaos pour leur propre bénéfice sans lien avec l’intérêt général.
Au point où en est le Congo, notre pays hérité de nos Pères-Fondateurs, chacun de nous doit se ressaisir, se dépasser afin que la MAIN TENDUE soit celle de LA RÉPUBLIQUE pour accoucher la NATION CONGOLAISE qui est la synthèse de nos cultures multiples.
Modeste Boukadia
Paris, le 08 septembre 2020