Martin Mberi n’a pas assez la main verte pour planter et faire pousser l’arbre de la paix au Congo Brazzaville

Quand nous parlons de Martin Mberi, nous ne parlons pas des Bembe. Lorsque nous parlons de Denis Sassou, nous ne parlons pas non plus des Mbochi.

Quand Denis Sassou et Martin Mberi parlent de Dialogue inter-communautaire sous l’égide des Nations unies doit-on comprendre que ces deux-là reconnaissent à demi-mot les massacres du Pool ? Doit-on aussi comprendre qu’ils ont envoyé des mercenaires Mbochi venus du nord pour aller massacrer les populations de la communauté du Pool qui dormaient tranquillement chez eux et qui n’avaient rien demandé ?

Le PCT dans cette affaire de Dialogue inter-communautaire concoctée par Martin Mberi n’aide pas Denis Sassou à mieux se positionner pour une sortie honorable. Au contraire le parti issu de l’ère soviétique a mis à nu ses véritables intentions qui ne sont autres qu’opposer les populations pour les pousser à se massacrer. Par la suite, Denis Sassou jouera au pompier pour se faire passer pour l’homme de paix.

Cette stratégie met en évidence que le PCT ne peut exister qu’avec l’insécurité et la violence car l’instinct de tuer est plus fort que le désir de paix. Quand on envoie à des centaines de kilomètres des enfants habillés en uniforme militaire, fortement armés et formés au préalable à la suite d’un recrutement sélectif et illicite puisque non conforme aux normes de recrutement militaire, pour aller tuer sans raison des habitants d’une autre communauté de sa population, cela ne s’appelle pas massacres intercommunautaires. C’est de l’invasion préméditée d’une communauté par une autre organisée avec les moyens d’État. Cela ressemble fort étrangement à un génocide.

Si Denis Sassou a fait recours à Martin Mberi pour cette initiative, c’est parce qu’il sait pertinemment que ce dernier a l’expérience de ce genre de massacres. Il sait comment les généraliser dans tous les départements. Comme il le fait depuis 1963. Tout comme les tueries organisées par lui entre 1993 et 1995 en disent long. De même en 1997 lorsqu’il envoya des orgues de Staline tirer sur les quartiers nord de Brazzaville pour tuer les Mbochi. Et ce sont les mêmes Mbochi qui lui versent mensuellement quinze (15) millions de F CFA pour les avoir massacrés. Vous comprenez que la main de Martin Mberi n’est pas assez verte pour planter et faire pousser l’arbre de la paix au Congo Brazzaville.

Martin Mberi, avant de commencer à parler du dialogue pour la paix au Congo, devrait d’abord commencer par demander pardon aux Congolais pour avoir organisé, pendant qu’il était Ministre de l’Intérieur, des massacres des populations qui n’avaient pas de problèmes entre elles avant que lui ne les oppose.

La Conférence Internationale est donc une occasion pour Martin Mberi de demander pardon aux populations du Niari, de la Bouenza, du Pool et celles du Nord du pays qu’il avait réussi à endeuiller de 1993 à 1997.

Pour chaque Mbochi mort dans le Pool pendant l’invasion de 2016, Denis Sassou à indemnisé les familles des victimes à coup de millions de F CFA puisés dans les caisses de l’État. Ce faisant, il a rendu l’État congolais complice des massacres non votés au parlement de la République.

La Conférence Internationale offre donc à Martin Mberi, qui veut tenir le serpent par le milieu au risque de se faire mordre, l’occasion de demander une indemnisation des familles des victimes qu’il avait causé le peu de temps qu’il est resté Ministre de l’Intérieur.

Si nos compatriotes du nord, notamment les Mbochi acceptent l’idée du Dialogue Inter-communautaire, ils reconnaissent par-là que leur communauté est allée massacrer une autre communauté dans le Pool. Ils se rendront de facto coupables du génocide commis par le PCT dans le département du Pool en 2016.

Les preuves fournies par les images des satellites pointés sur le département du Pool à cette époque établissent sans conteste une opération de ratissage des populations civiles sans défense et qui n’avaient rien demandé. C’est un acte prémédité qui est établi par le fait qu’avant les élections et pendant les campagnes électorales, des officiers supérieurs des Forces Armées Congolaises (FAC) promettaient aux populations du Pool de repartir dans les forêts si elles ne votaient pas pour le PCT de Denis Sassou.

Denis Sassou est certes Mbochi mais il n’est pas tous les Mbochi. C’est pourquoi, ils doivent rejeter tous les dialogues proposés par le couple Sassou-Mberi qui veut faire porter tout le poids de leurs crimes aux communautés Mbochi et Bembe voire sur le Premier ministre, arguant que c’est le Premier ministre qui conduit la politique du gouvernement.

Au Congo Brazzaville, les deux communautés ne se sont jamais opposées ni canardées voire massacrées pour demander un Dialogue inter-communautaire. Les Mbochi savent pertinemment que le Dialogue se passe toujours entre deux entités. Or ceux qui ont lancé cette initiative veulent faire porter le chapeau de leurs crimes de sang et économique aux communautés Mbochi prises en otage par Denis Sassou, et la communauté du Pool prise en otage par Frédéric Bitsangou dit Ntoumi.

Les autres complices de ce duo Sassou-Ntoumi veulent, sans rien comprendre de ce qui se trame derrière le dialogue de Martin Mberi-Denis Sassou, ajouter les autres communautés à la sauce déjà assez épicée en parlant de Dialogue Inclusif.

Comment un dialogue qui est une petite initiative peut-il régler les problèmes cruciaux actuels du Congo ?

Il y a des précédents dans l’histoire des Nations en Afrique. C’est le cas de Marcoussis (France) pour la Côte-d’Ivoire ou Arusha (Tanzanie) pour le Rwanda.

Nous vous appelons donc de venir à la Conférence Internationale des Nations unies pour le Congo comme le souhaitait déjà Denis Sassou lors de son Message à la Nation le 15 août 2013 quand il appelait le Peuple congolais à se retrouver autour du Grand Kandza, autour du Grand Mbongui pour que le pays s’adosse sur de nouvelles bases légitimes et légales.

Le reste n’est que distraction, perte de temps, poursuite du vent. Ce n’est pas l’affaire d’un homme, mais plutôt une affaire de toutes les Congolaises et de tous les Congolais.

Pour la Conférence Internationale,

Modeste Boukadia
Paris, le 19 août 2019

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