Modeste BOUKADIA fustige l’opposition qui réclame la tenue des états généraux de la nation et souhaite la dissolution de l’Assemblée nationale et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.
Président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo, M. Modeste BOUKADIA a tenu une conférence de presse le dimanche 3 février dernier à Brazzaville, conférence au cours de laquelle il a critiqué vivement le collectif des partis de l’opposition congolaise qui réclame la tenue des états généraux de la nation avant toute échéance électorale qui pointe à l’horizon.
Les états généraux, dit-il, en citant en exemple Lafayette et autres en France qui décidèrent de les convoquer croyant chercher en commun la solution aux problèmes de leur pays, suscitent l’espoir avant que ceux-ci ne se transforment en inquiétude.
Ce fut le cas en France, dit-il, où survint la chasse aux sorcières avant que ne soit dressée la « guillotine » qui fit tomber des « têtes » comme des ardoises.
Ainsi à la place des états généraux, M. BOUKADIA préfère le « dialogue national sans exclusive » qui serait comme un «mbongui» de chez-nous où les invectives, les insultes et les règlements de comptes n’ont pas de place.
Pourquoi alors dissoudre l’Assemblée nationale ?
En réponse au vœu de la Cour constitutionnelle qui a déclaré que les élections législatives de 2012 ont été un échec cuisant parce que ayant eu un taux d’abstention très élevé, M. BOUKADIA pense que le Président de la République doit savoir interpréter ce message qui voudrait simplement dire de dissoudre l’Assemblée nationale qui n’est pas représentative de la population. La dissolution de l’Assemblée nationale équivaudrait à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale où toutes les filles et tous les fils du Congo s’y reconnaîtraient, sans distinction d’ethnie ni de département d’origine.
Le DP, in Emmanuel N°111 du 03 février 2013