Congo-Brazzaville, le président Sassou en fin de course

Parfois prompte à s’emballer une partie de l’opposition congolaise annonçait la fin quasi imminente du régime de Sassou suite aux déclarations de Jean Yves le Drian concernant le général Mokoko, ex-candidat à la présidentielle de 2016, et depuis condamné à 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Cette fois, les opposants pourraient avoir raison !

Un article d’Eric Laffitte de La redaction de Mondafrique – 8 janvier 2020

Début septembre, le ministre français des affaires étrangères, Jean Yves le Drian, avait en marge de la visite de Sassou N’Guesso à Paris, demandé à ce dernier d’agir  « avec fermeté » en faveur du général Makoko, prestigieux prisonnier politique du régime congolais. « Je lui ai parlé de M. Mokoko et d’autres personnes en lui disant qu’on attendait de sa part des actes », déclarait le Drian. Le ton, quasi martial, était interprété un peu vite comme un changement de pied radical de la diplomatie française vis-à-vis du régime congolais. Une certitude, l’oukase tranchait toutefois avec l’accueil ostensiblement chaleureux que dans le même temps Emmanuel Macron réservait au Président congolais sur le perron de l’Elysée.
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L’impasse politique, jusqu’à quand ?

Modeste Boukadia propose une Conférence Internationale sur le modèle « Vérité et réconciliation » d’Afrique du sud pour sortir de l’impasse.

2021, la prochaine présidentielle, c’est demain. Très largement minoritaires, les Mbochis qui trustent depuis 20 ans tous les leviers du pouvoir ( Armée, police, pétrole etc. ) après s’être imposés  au prix d’une terrible guerre civile et d’un bilan calamiteux ne peuvent pas l’emporter dans le cadre d’une élection démocratique.

Se résoudre à une telle éventualité c’est pour eux s’exposer au risque non seulement de tout perdre mais aussi à un revanchisme incontrôlé, fruit de frustrations et de haines accumulées en 20 ans de dictature.

Qui se résoudrait à lâcher le pouvoir au risque de voir dépouiller, massacrer les siens ?

Pour sortir de cette impasse politique, l’opposant Modeste Boukadia propose depuis des mois une solution qui semble faire son chemin. A l’Elysée auprès de Macron en personne, mais également à l’ONU et chez les américains dont il a l’oreille. Et jusque chez certains dirigeants Mbochis.  

Soit l’organisation d’une grande Conférence internationale sous l’égide du Conseil de sécurité des  Nations Unies afin de dégager les voies d’une transition pacifique et une porte de sortie à Sassou. Sur le modèle de la commission « Vérité et réconciliation » mis en œuvre en Afrique du sud et qui a permis d’éviter un bain de sang. Avec plus ou moins de succès l’ONU a déjà expérimenté de telles conférences (Arusha et Marcoussis).

Le prix à payer pour conjurer un scénario à la rwandaise en serait une amnistie générale. Cerise sur le gâteau, une amnistie fiscale s’appliquerait aux oligarques disposant de fonds dans les paradis fiscaux, pour peu qu’ils les réinvestissent dans l’économie congolaise.

Audacieux, créatif, mais pas gagné.

Un article d’Eric Laffitte du journal Mondafrique :
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2 réflexions sur “Congo-Brazzaville, le président Sassou en fin de course

    1. Editor CDRC

      Cher Monsieur Bernard Matsiona,
      Nous avons approuvé votre commentaire qui sera visible. Effectivement, il nous faut tous nous rassembler autour de l’objet de la Conférence Internationale qui est la seule voie qui puisse sauver les vies humaines et qui va permettre aux Congolais de se parler sans animosité à l’exemple de l’Afrique du Sud.

      Service Presse

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