
COMMUNIQUE DE PRESSE DU C.D.R.C. relatif au décret présidentiel pris en date du 9 mars 2020 pour relèvement officiel du vice-amiral Jean-Dominique OKEMBA, chef du Conseil National de Sécurité (CNS, renseignements) de son poste.
Le 16 décembre 2013 à 15:30, dans un article intitulé Brazzaville : l’Armée tire sur l’Armée (https://musitsundi.wordpress.com/2013/12/20/congo-brazzaville-larmee-tire-sur-larmee/), le Cercle des Démocrates et Républicains du Congo attirait l’attention du pouvoir de Brazzaville sur le danger d’instrumentaliser les services régaliens de la République et notamment les Forces Armées Congolaises dans des affaires à priori judiciaires. Il s’agissait de réitérer haut et fort ce qui s’est passé lors de l’arrestation du colonel Marcel Tsourou, que : « Ce n’est pas le rôle de l’Armée de participer à l’arrestation de Monsieur Marcel Tsourou et de ses amis».
Cette instrumentation, qui n’était ni la première ni la dernière en date, avait fait commettre aux Forces Armées Congolaises des atteintes graves des droits de l’homme. Sa participation au génocide dans la région du Pool, sans qu’aucune autorité politique ou militaire ne s’en émeuve, est un de ces hauts faits dont les officiers généraux de cette armée ne peuvent tirer gloire.
Aujourd’hui, du fait de son poste au sein du Conseil National de Sécurité et des instrumentations politico-militaires dont cet organe aura été l’instigateur, le vice-amiral Jean-Dominique OKEMBA, s’appropriant ce poste, est devenu réfractaire à toute décision du Président de la République, Chef des Armées, en passant outre le décret présidentiel qui le démet de ses fonctions.
Au risque de faire revivre au pays et au peuple la tragédie qui avait prévalu de l’arrestation à la mort du colonel Marcel Tsourou, nous interpellons Monsieur Sassou Nguesso à agir dans le seul intérêt national et dans le respect de la République.
Le CDRC rappelle que la normalisation du pays passe nécessairement par la tenue de la Conférence Internationale des Nations Unies pour le Congo-Brazzaville en vue de mettre en place une transition apaisée et apaisante gage de stabilité nationale et sous-régionale. Une Table Ronde, comme phase préparatoire, se tiendra à Paris (France) à cet effet.
Fait à Chartres, le 11 mars 2020
Modeste BOUKADIA