
Quelle indécence ! Sassou Nguesso ose prêter serment aujourd’hui, alors même que Guy-Brice Parfait Kolélas, celui qui a gagné l’élection et qui est décédé avant le vote – en vérité empoisonné – n’a pas encore été enterré et dont la dépouille mortelle est encore en France.
Sassou Nguesso se précipiterait-il s’il avait réellement gagné ?
Ceux qui assistent à cette cérémonie d’investiture à Brazzaville savent que Sassou Nguesso a été battu par un mort – le mort de trop – et qu’il n’a pas été élu. Ils sont tous dictateurs eux-mêmes ou complices des dictateurs dans ce qui reste de la Françafrique.
Comment des représentants de la France, de l’Union africaine et d’une partie de la communauté internationale peuvent-ils se permettre de participer à ce simulacre ? Comment peuvent -ils oser continuer à fermer les yeux face aux crimes de masse commis par Denis Sassou Nguesso ? Se souviennent-ils qu’il avait déjà, en d’autres temps, assassiné Marien Ngouabi et Alphonse Massamba-Débat ?
Comment la France en particulier peut-elle oser encore dissimuler les résultats de l’autopsie de Guy-Brice Parfait Kolélas, le Président élu, sous la pression du PCT et de Sassou Nguesso, l’usurpateur ?
En agissant ainsi, la France contribue à accentuer le sentiment anti-français au Congo.
Le peuple congolais sait désormais ce qu’il lui reste à faire pour se libérer et reprendre démocratiquement son pouvoir.
Dans ce combat, j’accompagnerai le peuple congolais jusqu’au bout.
Modeste Boukadia
Paris, le 16 avril 2021 – 19h30