Congo : « Les Congolais doivent apprendre à pêcher… » dixit l’Élysée

Congo : « Les Congolais doivent apprendre à pêcher… » dixit l’Élysée

La perte récente de la certification ISO 9001 par le port en eau profonde de Pointe-Noire1 constitue un signal d’alerte pour l’économie congolaise. Cette certification2, essentielle pour attirer les navires et générer des recettes douanières et fiscales, était un pilier majeur de la prospérité économique. Sa perte met en lumière l’urgence d’adopter une gestion plus rigoureuse et stratégique des infrastructures nationales.

Malgré son statut de pays pétrolier, le Congo fait face à une crise économique persistante. La gestion des ressources pétrolifères, confiée à la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC), n’a pas réussi à transformer cette richesse en avantages partagés pour le peuple. Il est nécessaire d’opérer une transformation structurelle pour garantir une meilleure redistribution des revenus et encourager des investissements bénéfiques à l’ensemble de la population.

Les défis à relever

L’utilisation de fausse monnaie pour compenser les lacunes budgétaires a entraîné un déséquilibre financier dans la zone CEMAC. Face à cette situation, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a envisagé des mesures drastiques telles que la dévaluation du Franc CFA ou une sortie du système monétaire actuel. Ces options, bien que radicales, offrent une opportunité unique pour reconfigurer les bases économiques de la région.

Pourtant, la réponse à ces défis ne peut se résumer à des solutions monétaires. Les pays de la CEMAC, riches en ressources naturelles, doivent repenser leurs politiques économiques pour valoriser leurs atouts et créer des emplois à haute valeur ajoutée. La BEAC pourrait jouer un rôle central en favorisant des investissements stratégiques dans des secteurs productifs.

Une transition politique comme levier de stabilité

Lors de la cérémonie de la résurrection de Notre-Dame de Paris, un appel sous forme de « fenêtre ouverte » a été acté auprès de Brazzaville pour une transition politique apaisée au Congo, impliquant un compromis entre le pouvoir et l’opposition. Cette initiative vise à créer un cadre stable et inclusif, éloignant le pays des tensions et ouvrant la voie à des réformes profondes. Paris a fait savoir à Brazzaville que dorénavant « vous devriez apprendre à pêcher car les organisations d’aide ne seront plus au rendez-vous… », dixit l’Élysée.

Cependant, au lieu de saisir cette opportunité, des éléments de diversion, tels que la préparation anticipée des élections de 2026, ont perturbé les efforts pour une transition. Washington et Paris ont rappelé l’importance d’un dialogue constructif et d’un consensus pour assurer une sortie de crise durable.

Construire un Nouveau Congo : un appel à l’unité nationale

Le Congo est à un tournant décisif. Tous les citoyens, quelle que soit leur origine ou leur région, doivent s’unir pour relever les défis actuels. Il est temps de tirer les leçons du passé et de bâtir un avenir prospère et inclusif. La mobilisation collective est essentielle pour garantir la stabilité et restaurer la confiance entre le peuple et ses dirigeants.

Nous devons nous inspirer des grands leaders qui ont marqué l’histoire du Congo – Fulbert Youlou, Jacques Opangault, Marien Ngouabi, Pascal Lissouba, et bien d’autres. Leur vision et leur dévouement nous rappellent que le chemin de l’unité et de la justice est le seul capable de porter le pays vers un avenir radieux.

Modeste Boukadia
Le 22 janvier 2025

Ci-dessous, les preuves de retrait de certification ISO 9001 du port de Pointe-Noire

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