
Relatif aux exécutions sommaires perpétrées par la DGSP
Depuis plusieurs jours, le Congo-Brazzaville est le théâtre d’une opération qui n’a rien de sécuritaire mais tout d’une manœuvre électorale. La Direction générale de la sécurité présidentielle (DGSP) s’est lancée dans une campagne sanglante d’assassinats ciblés contre des jeunes qualifiés de « bébés noirs » ou de « kulunas », c’est-à-dire des jeunes issus des écuries politiques du PCT ou d’autres formations.
Cette fureur meurtrière ne s’arrête pas là : elle s’étend jusque dans les hôpitaux de Brazzaville où des malades sont exécutés, alors que l’appel public à la délation, accompagné de primes financières (500 000 F CFA pour un chef de gang, 100 000 F CFA pour un simple délinquant), révèle une véritable logique de chasse à l’homme. Ce n’est plus la sécurité qui est recherchée, mais la terreur politique.
Les exécutions extrajudiciaires se multiplient en plein jour, devant une population sidérée et terrorisée. Elles touchent aussi des innocents, transformant la capitale en scène macabre d’une répression sans limite.
Denis Sassou Nguesso est devenu hors de contrôle. Ces crimes de sang engagent non seulement sa responsabilité, mais aussi celle de ses soutiens internationaux, y compris certaines institutions françaises comme les Mairies de Paris et de Reims, qui continuent d’afficher leur complicité avec un régime criminel qui piétine la vie humaine et les droits fondamentaux.
Face à cette dérive inacceptable, le Cercle des Démocrates et Républicains du Congo :
- Demande au Général d’Armée Denis Sassou Nguesso qu’il ordonne à ses officiers de la DGSP de mettre fin immédiatement à cette fureur meurtrière ;
- Appelle le Parti Congolais du Travail à cesser cette fuite en avant électorale bâtie sur le sang des innocents ;
- Invite le peuple congolais à ne pas s’enrôler sur les listes électorales, pour ne pas cautionner ni faciliter la fraude électorale déjà programmée.
Le Cercle des Démocrates et Républicains du Congo réaffirme avec force que la seule alternative viable pour restaurer l’État, garantir la sécurité de tous et préserver l’avenir du pays est la mise en place d’une Transition Politique Structurelle Apaisée (TPSA/ToPeSA).
C’est par l’union nationale, la justice et le respect des droits humains que le Congo pourra sortir de l’abîme où il a été plongé.
Fait à Paris, le 01 octobre 2025
Pour le CDRC,
Modeste Boukadia
Transmis ce jour à l’AFP.
