
Accord de Washington, Bénin, Congo : l’Afrique à la croisée des chemins
Alors que l’Afrique traverse une nouvelle séquence de recomposition politique et diplomatique, entre espoirs de paix et tentations de verrouillage du pouvoir, le regard se tourne vers les choix des dirigeants. De l’Accord de Washington au Bénin, en passant par la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Congo, une même question traverse le continent : celle de l’alternance, de la démocratie et de la responsabilité historique.
Afrique – Gouvernance, démocratie et responsabilité historique
Accord de Washington, Bénin, Congo : l’Afrique à la croisée des chemins
Nous vivons dans un monde en profond mouvement. Le 4 décembre dernier, sous l’impulsion des États-Unis et du président Donald Trump, l’Accord de Washington a été signé entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, ouvrant une nouvelle perspective de paix après des décennies de conflits meurtriers. Tout ne se règle pas en un jour. Mais le processus est enclenché.
En Côte d’Ivoire, malgré l’imminence de la prestation de serment du président Alassane Ouattara, les tensions demeurent vives. L’ancien président Laurent Gbagbo l’avait clairement affirmé : « Le troisième mandat, je n’étais pas là, mais je ne me laisserai pas faire pour le quatrième… » Cette déclaration n’est pas un appel à l’exclusion, mais une exigence de respect des règles démocratiques.
Au Cameroun, la situation reste également préoccupante, marquée par des fractures internes et des tensions profondes qui fragilisent l’unité nationale.
Au Bénin, en revanche, un signal inquiétant s’impose : à deux ans de son départ, le président Patrice Talon a fait le choix de modifier la durée du mandat présidentiel, la faisant passer de cinq à sept ans. Le Bénin, longtemps présenté comme un modèle démocratique issu des Conférences nationales souveraines de 1991, va-t-il rompre avec son héritage pour s’engager sur la pente du verrouillage politique ?
Cette trajectoire rappelle tristement celle de Denis Sassou Nguesso, qui fait aujourd’hui honte à l’Afrique en privant son peuple de ses droits fondamentaux : le droit à la santé, à l’éducation et à la sécurité.
Je le dis avec gravité à celles et ceux qui envisagent d’accompagner Denis Sassou Nguesso dans sa fuite en avant vers la fausse élection présidentielle de 2026 : ils seront eux aussi comptables devant le tribunal de l’histoire. Et la jurisprudence Serge Oboa n’acquittera jamais les bourreaux silencieux.
Plus que jamais, le peuple congolais appelle à la mise en œuvre de la TPSA / ToPeSA, seule voie crédible pour :
- restaurer l’État,
- reconstruire l’unité nationale,
- et ouvrir la voie au véritable renouveau du Congo.
Modeste Boukadia
Président du CDRC – Une Nation Pour Tous
07 décembre 2025 – 13h40
