Le Congo est prêt pour la TPSA / ToPeSA pour l’Union nationale

Le Congo est prêt pour la TPSA / ToPeSA pour l’Union nationale

« J’ai mouillé le maillot pour y être !« 
Alors que le Premier ministre Anatole Collinet Makosso présente un livre-bilan élogieux de Denis Sassou Nguesso, le Congo réel, lui, crie sa souffrance. Grèves à répétition, arriérés de salaires, effondrement social, dérives sécuritaires et isolement diplomatique : peut-on sérieusement parler de « bilan positif » quand tout un peuple paie le prix d’un pouvoir à bout de souffle ?

Anatole Collinet Makosso présente le livre-bilan de Denis Sassou Nguesso.
Mais de quel bilan parle-t-on, lorsque tout le pays est plongé dans une crise sociale, économique et morale sans précédent ?

Le Congo est aujourd’hui en proie à des manifestations et à des grèves répétées, conséquence directe de plusieurs années d’arriérés de salaires, de pensions de retraite impayées, et de bourses étudiantes suspendues pendant des années.
Les écoles et les hôpitaux sont laissés à l’abandon, tandis que les services publics essentiels se délitent sous le poids de l’irresponsabilité et de la prédation.

À cela s’ajoutent des atteintes graves et répétées aux droits humains : exécutions sommaires, violences des forces de sécurité, enfants fauchés par des balles, bébé incarcéré à la prison de KM4 à Pointe-Noire, responsables politiques arbitrairement emprisonnés.
Un État qui maltraite ses enfants et bâillonne ses opposants ne peut prétendre à aucun bilan honorable.

Sur le plan économique, le constat est tout aussi accablant.
Le pays est englué dans un endettement abyssal, mettant sous tension l’ensemble de la zone CEMAC, et s’enferme dans une fuite en avant financière catastrophique : recours aux eurobonds, dette sociale transformée en dette souveraine, hypothéquant encore davantage l’avenir des générations futures.

Sur le plan international, le Congo s’isole dangereusement.
Il est placé sous surveillance et visé par des sanctions indirectes, notamment en raison de pratiques opaques liées à la circulation de passeports congolais et de soupçons de connexions compromettantes avec le Hamas, Le Hezbollah et les Houthis du Yémen, ce qui a conduit à son inscription sur la liste noire des États-Unis. Ces situations sont le reflet d’une politique étrangère mal maîtrisée, qui fragilise la crédibilité du pays sur la scène mondiale.

Anatole Collinet Makosso, visiblement agacé, commente :

« Je pense que, veuillez m’excuser de le dire ainsi, rien ne peut nous surprendre dans les mesures que peut prendre l’administration américaine en ce moment. Nous le vivons partout. Chaque fois qu’on se réveille, il y a telle ou telle mesure. C’est une diplomatie très active. Je ne dirai pas instable, mais fluctuante. On peut prendre une décision aujourd’hui, demain elle est changée, et ainsi de suite. Nous sommes dans ce courant avec l’administration de nos partenaires américains. »

Par ces propos, il veut minimise l’ampleur du problème : le Congo n’est pas seulement confronté à des décisions fluctuantes, il est acteur et responsable de son isolement.

Dans le même temps, les relations diplomatiques régionales se dégradent, notamment avec la RDC, devenue un acteur stratégique majeur sur la scène internationale notamment en Afrique Centrale. Cet isolement progressif souligne la nécessité pour le Congo de repenser sa diplomatie et de restaurer sa crédibilité afin de protéger ses intérêts et son peuple. C’est ce que nous proposons en rétablissant les relations entre nos deux pays, la République Démocratique du Congo et la République du Congo des présidents Kasa-Vubu et Fulbert Youlou avec le Premier ministre Moïse Tsombé.

Et malgré tout cela, le « Pionnier – Servir ! » Anatole Collinet Makosso ose affirmer :

« Le bilan est positif. »

Oui, à ce niveau-là, on peut parler de réussite :
réussite à paupériser le peuple congolais,
réussite à diviser les Congolaises et les Congolais,
réussite à fragiliser l’État,
réussite à compromettre l’avenir national.

Oui, ils ont réussi leur deal.

Affirmer que « des discussions sont en cours » pour éviter de nouvelles sanctions internationales ne suffit pas à masquer l’échec diplomatique, ni l’effondrement de la crédibilité de l’État congolais sur la scène mondiale.

Oui, Anatole Collinet Makosso a raison sur un point :
Denis Sassou Nguesso a effectivement réussi à “mouiller les maillots de ceux qui sont dans son pouvoir”. Mais le peuple congolais, malgré l’épuisement, la paupérisation et les sacrifices imposés, reste debout, conscient et déterminé.

Face à ce constat, le Congo est prêt pour une rupture claire, structurée et nationale.
L’heure n’est plus à l’ambiguïté : l’opposition doit choisir — être du côté de la TPSA / ToPeSA, ou rester dans l’orbite du PCT, en l’accompagnant par des silences et des discours ambigus.

Le Congo est prêt pour la TPSA / ToPeSA, non par revanche, mais par responsabilité historique : reconstruire l’État, restaurer la dignité nationale et refonder l’unité du peuple congolais.

Le moment est venu pour le peuple congolais de reprendre son destin en main, dans l’unité, la responsabilité et la dignité.


Modeste Boukadia
Président du CDRC – Une Nation pour Tous
Le 21 décembre 2025

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