Le règne de la peur : Sassou Nguesso s’en prend aux Français après la mise en cause de son épouse

Sur les Biens Mal Acquis, Denis Sassou Nguesso s’en prend aux « gauchistes »…

Denis Sassou Nguesso, après avoir menacé un juge français, s’en prend aux expatriés français du Congo !

Un tournant politique marqué par la peur

« Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, n’a pas apprécié que le juge parisien Serge Tournaire délivre un mandat d’amener contre son épouse, Antoinette, mise en cause dans une enquête sur des biens mal acquis. Il vient d’adresser au magistrat une lettre pleine de menaces à peine voilées contre les Français expatriés au Congo. » (Le Canard enchaîné du 26 mars 2025.)

Pendant des années, Denis Sassou Nguesso a méprisé toute idée de solution politique pour le Congo, rejetant la Conférence Internationale, la Table ronde ou encore le Compromis politique historique. Cyniquement, il affirmait : « La France ne peut pas me chasser ! », convaincu que son pouvoir était indéboulonnable.

Mais depuis que son épouse fait l’objet d’un mandat d’amener émis par le juge français Serge Tournaire, il change de ton et menace ouvertement la France. Lui qui proclamait fièrement : « Ce que je fais, c’est la France qui me le demande », se retourne aujourd’hui contre elle, accusant une supposée cabale dirigée par des « gauchistes ».

Les vraies questions qu’il devrait se poser

Plutôt que de se poser en victime, il ferait mieux de s’interroger : est-on obligé, en tant que chef d’État africain, d’acheter des biens à l’étranger en dépouillant son peuple ?

Ironie du sort, ceux qui arborent fièrement le drapeau rouge de la République Populaire du Congo et scandent « Vive la révolution ! Tout pour le peuple et rien que pour le peuple ! », ce sont bien lui et son parti, le PCT. Les vrais « gauchistes », ce sont eux.

Non, Denis Sassou Nguesso, ce n’est pas une cabale. C’est simplement la justice qui fait son travail.

Un passé politique marqué par la violence et la corruption

Il accuse la France d’acharnement, mais c’est bien cette même France dont il se vantait autrefois d’être l’exécutant. Que lui avait-elle donc demandé de faire ?

  • Assassiner le président Marien Ngouabi, dont il était ministre de la Défense, puis créer le CMP pour éliminer tous les témoins gênants.
  • Assassiner le Cardinal Émile Biayenda et l’enterrer comme un vulgaire gangster.
  • Faire disparaître l’ancien président Alphonse Massamba-Débat, dont la famille ignore toujours le sort.
  • Exécuter « au petit matin » des innocents sous prétexte de justice, avec la complicité d’avocats corrompus.
  • Organiser la « semaine rouge » et en faire porter la responsabilité à Joachim Yhombi-Opango, « pour se faire oublier » et pour mieux reprendre le pouvoir.
  • Détruire la démocratie le 5 juin 1997 en renversant le président élu Pascal Lissouba, provoquant la mort de 750 000 Congolais.
  • Être responsable des disparitions et des massacres : 353 jeunes disparus au Beach, 350 familles enterrées à Kimaza, et bien d’autres charniers.
  • Emprisonner les cadres du CDRC, un bébé de 8 mois, le général Mokoko et André Okombi Salissa.
  • Assassiner ses opposants, comme Guy Brice Parfait Kolélas.
  • Gérer l’économie avec de la fausse monnaie et instaurer un tribalisme exacerbé comme mode de gouvernance.
  • Diviser la nation avec des slogans haineux comme « Bakongo ba bomi Marien ».

C’est cela, la réalité de son règne.

Le monde change, la justice avance

La France, elle, avance. Quand elle ferme les yeux, elle enquête. Quand elle les ouvre, elle frappe. Ses intérêts priment toujours sur les arrangements de coulisses noués dans des résidences isolées comme Ngolodoua.

Le monde change. La France change. Si elle a pu condamner Alain Bauer, un ancien grand maître du GODF, un ancien chef du renseignement intérieur et même un ex-président comme Nicolas Sarkozy, elle ne tremblera pas devant Denis Sassou Nguesso.

Ce n’est pas une cabale. C’est la justice.

NON au dernier mandat de Denis Sassou Nguesso

C’est pourquoi, avec le peuple congolais, nous disons NON AU DERNIER MANDAT que veulent lui offrir Martin Mberi et Isidore Mvouba.

Pour la résilience du Congo et la reformulation des relations avec la France, Denis Sassou Nguesso doit partir. L’heure du dialogue avec lui est révolue.

Cette fois-ci, comme on l’a dit à Paris : « Il faut le virer. » Pour que les intérêts de la France et de l’Occident soient préservés en Afrique centrale, et surtout pour que le Congo retrouve sa dignité.

Un avenir fondé sur la justice et le développement

Le peuple congolais, souverain, veut :

  • Une transition politique apaisée pour reconstruire l’unité nationale.
  • Des partenariats d’investissement pour créer des emplois et développer l’économie.
  • Des infrastructures modernes pour entrer dans l’ère du développement durable.
  • La révision du procès de Marien Ngouabi pour réhabiliter son nom et permettre un deuil collectif.
  • Un procès pour établir la vérité sur l’assassinat du Cardinal Émile Biayenda.
  • Une enquête sur la disparition du président Alphonse Massamba-Débat.
  • Une enquête sur les pratiques de la Fondation Congo-Assistance et de la Fondation Congolaise sur la Recherche Médicale concernant les essais cliniques sur des prisonniers.
  • La justice et la vérité comme fondements d’un avenir de paix.

Modeste Boukadia – Le 30 mars 2025 – Mis à jour le 21/03/25 – 09:04

Une réflexion sur “Le règne de la peur : Sassou Nguesso s’en prend aux Français après la mise en cause de son épouse

  1. Avatar de Tom Melvin BAIKI Tom Melvin BAIKI

    Bonjour président :

    Votre article souligne un tournant préoccupant dans la gouvernance de Denis Sassou Nguesso, marqué par une réponse autoritaire à des accusations judiciaires venues de France. Cette réaction s’inscrit dans une logique de consolidation du pouvoir par la peur et l’intimidation, un schéma que l’on retrouve fréquemment dans les régimes autoritaires confrontés à des remises en cause extérieures.

    1. La stratégie de la peur comme outil politique

    Le recours à des menaces voilées contre les expatriés français est symptomatique d’un pouvoir qui cherche à détourner l’attention de ses propres difficultés en désignant un ennemi extérieur. Ce type de discours vise à renforcer le soutien interne en exploitant un sentiment nationaliste et en rejetant la responsabilité des tensions sur des acteurs étrangers. Historiquement, d’autres dirigeants contestés ont adopté cette stratégie pour préserver leur autorité face aux critiques.

    2. Un rejet constant du dialogue politique

    L’article met en lumière l’intransigeance de Sassou Nguesso face aux appels au dialogue et aux réformes. Son refus de la Conférence Internationale, de la Table ronde et d’un Compromis politique historique traduit une volonté de maintenir un statu quo basé sur la répression et l’exclusion des opposants. Ce rejet du dialogue alimente les tensions et fragilise la stabilité politique du pays à long terme.

    3. Une remise en cause du principe de justice internationale

    L’affaire des biens mal acquis illustre l’intervention croissante de la justice internationale dans la lutte contre la corruption des élites politiques africaines. En s’attaquant personnellement à un juge français et en insinuant des représailles contre les Français vivant au Congo, Sassou Nguesso envoie un signal inquiétant sur son mépris des institutions judiciaires et de la coopération internationale en matière de lutte contre la corruption.

    4. Les risques d’une escalade diplomatique

    Une telle attitude pourrait entraîner des tensions diplomatiques entre le Congo et la France, avec des conséquences économiques et politiques. Les entreprises françaises présentes au Congo, les investissements étrangers et la coopération bilatérale pourraient être affectés, ce qui fragiliserait davantage l’économie congolaise déjà en difficulté.

    Conclusion

    L’affaire de la mise en cause d’Antoinette Sassou Nguesso dans l’enquête sur les biens mal acquis ne fait que révéler une fragilité grandissante du pouvoir en place. En optant pour l’intimidation et la menace plutôt que le dialogue et la transparence, Denis Sassou Nguesso confirme une tendance autoritaire qui risque d’accroître les tensions internes et externes.

    Tom Melvin BAIKI

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