
Je suis fier d’être né à Nkoungou, dans le district de Goma Tsé-Tsé. Qui peut prétendre ne pas être fier de l’ethnie dont il est issu ? Je suis fier d’être Lari. Je suis fier d’être congolais. Denis Sassou doit être fier certainement d’être Mbochi. Il doit certainement aussi être fier d’être congolais.
C’est la raison pour laquelle je tends la main à Denis Sassou le digne fondateur du PACTE de la « Réconciliation inter-nordiste ». En 1977, pour préserver le pouvoir au Nord, toutes les ethnies du Nord étaient unanimes lors de l’assassinat du président Marien Ngouabi si l’on se réfère à « Bakongo ba bomi Marien » (Les Bakongo ont tué Marien Ngouabi). Personne au Nord n’avait toussé. Personne n’avait contesté. Les conséquences sont connues.
Ce PACTE a divisé le pays en deux blocs : d’un côté la « Réconciliation inter-nordiste » au détriment de la République ; de l’autre « Les autres » c’est-à-dire les Bakongo.
Avec l’assassinat du Président Marien Ngouabi, la résurgence des évènements de 1959 provoqués par Charles Assemekang et Jacques Okoko dont le crime d’éventrement de la femme Beembe a refait surface.
A la suite de cette « guerre Nord-Sud », dont la racine du mal se trouve dans l’ambiguïté des décisions prises le 28 Novembre 1958 lors de la Proclamation de la République du Congo de jure, Fulbert Youlou tendit la main à Jacques Opangault. Un acte politique majeur pour sauver les vies humaines parce que la vie n’a pas de prix.
Ignorer ou falsifier l’histoire, elle se répétera inexorablement jusqu’à la compréhension. Les problèmes nés d’un conflit historique trouvent les solutions dans la restitution historique. Certains estiment que Jacques Opangault aurait pu être le 1er président de la République du Congo si Fulbert Youlou n’avait pas « volé » sa victoire. Possible. Mais, peut-on être candidat à la présidence d’une République dont on a tourné le dos au moment de la reconnaissance de cette République le 28 Novembre 1958 dans l’après-midi alors que le même 28 Novembre 1958 au matin, Jacques Opangault avait donné son accord ?
AUJOURD’HUI, le Congo se trouve dans une situation tout aussi inextricable. Tendre la main est aussi une volonté politique afin d’instaurer L’Union Nationale pour un vivre-ensemble en tordant le cou au PACTE de la « Réconciliation inter-nordiste » au profit de la République. Cette re-construction de la République du Congo n’est possible qu’avec la volonté politique de part et d’autre et en présence de celui dont on estime qu’il est à l’origine de la séparation du pays en deux entités. C’est le prix à payer pour avoir la paix, pour obtenir la tranquillité publique et engager le pays vers un développement multiforme durable.
IL Y A DES PRÉCÉDENTS. En Afrique du Sud, il y a eu beaucoup de morts. Chacun se souvient des marches pacifiques dans toutes les rues de l’Afrique du Sud qui se terminaient dans des mares de sang.
En Afrique du Sud où les Congolais se ruent pour aller s’y réfugier, Nelson Mandela n’a-t-il pas tendu la main à Pieter Botha et Frederik De Klerk ?
Ce qui s’est fait en Afrique du Sud est possible au Congo Brazzaville. Ce qui s’est fait entre Nelson Mandela en tendant la main à Frederik De Klerk est possible entre Modeste Boukadia qui tend la main à Denis Sassou parce que la vie n’a pas de prix.
La Conférence Internationale dont les thèmes seront discutés lors de la Table Ronde est l’endroit le plus indiqué pour installer L’Union Nationale et sceller le PACTE DE LA RÉCONCILIATION POUR LA RÉPUBLIQUE.
Modeste Boukadia
Président du C.D.R.C.
Initiateur de la Conférence Internationale sur le Congo
Paris, le 08 juillet 2020
Très belle initiative que je salue de tout cœur
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Cher Monsieur Batota,
Nous avons pris très bonne note de votre appréciation du dernier article concernant la main tendue par M. Boukadia à M. Sassou.
Très cordialement,
Press CDRC
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