LE PARFUM DE LIBERTÉ

Mes amis, la renaissance du Congo-Brazzaville ne se fera qu’avec le concours de tous les Congolais, au pays et dans la diaspora, en particulier celle de France, d’où je vous parle aujourd’hui.

La France, mon pays d’accueil, vit en ce moment une situation grave qui crée néanmoins des prises de conscience salutaires.
Vous devez savoir, amis de France, que le Congo-Brazzaville, pays de mes ancêtres, vit depuis des décennies un drame obscur car l’inexistence de l’État y engendre la spoliation et la division au nom d’un tribalisme politique artificiel.

Voyant l’agitation de ceux qui continuent à nourrir la guerre, la haine et la division, j’appelle solennellement à la raison tous les Congolais de France et d’ailleurs : je vous en conjure, choisissons la paix, l’amour et l’unité.
Je les appelle aussi à l’action : reconstruisons tous ensemble notre nation en montrant que nous voulons répandre dans le monde un esprit de liberté, car c’est notre essence, notre culture, notre histoire.

Du plus profond de mon être, je m’adresse en particulier à ceux, parmi les plus jeunes, qui comprennent peu à peu que leur avenir réel se trouve en Afrique.
Vous les jeunes en Afrique, gardez confiance ! Nous vous ouvrirons de nouvelles possibilités pour votre accomplissement.
Vous les jeunes en France ou ailleurs, pensez au rôle que vous aurez bientôt à jouer dans les changements qui viennent.

Aujourd’hui pour tous les Africains de cœur, noirs, blancs ou métissés, l’heure n’est plus aux pleurnicheries stériles qui nous enferment dans les schémas du passé.
Je vous le dis, la Françafrique est morte avec le Congo-Brazzaville, son épicentre historique. Mais par l’esprit de la France libre que nous avons en partage, j’affirme que la renaissance du Congo-Brazzaville se fera avec la France et non contre la France. Et les autres puissances mondiales, j’en suis convaincu, sauront entendre ce message de coopération ouverte et saine.

Vous le savez, pour moi, le renouveau de mon pays passera par la Conférence internationale pour la renaissance du Congo-Brazzaville (C.I.R.C.) qui se tiendra sous l’égide des Nations-Unies.
Vous le savez aussi, nos partenaires internationaux attendent que nous soyons capables, nous Congolais et amis du Congo, de travailler ensemble pour préparer cette échéance décisive. La Table ronde prévue pour le 28 novembre 2020 a précisément pour objet de nous donner une légitimité internationale incontestable avant la tenue de la Conférence internationale pour la renaissance du Congo-Brazzaville (C.I.R.C.).

Or, dans le contexte actuel, les conditions sanitaires qui nous sont imposées nous obligent à reporter cette Table ronde à une date ultérieure afin qu’elle puisse avoir lieu avec le lustre qu’elle mérite et en présence d’invités venant en nombre de divers pays.

La date du 28 novembre reste cependant un jour-clé pour manifester notre unité et notre foi en l’avenir. Souvenons-nous en effet que nous puisons notre légitimité dans la proclamation de la République du Congo le 28 novembre 1958 et dans la constitution du 15 mars 1992 qui en est le prolongement. Tel est le socle sur lequel nous restaurerons l’État au Congo.

C’est pourquoi, à cette date, nous annoncerons tous ensemble l’avènement d’une phase nouvelle dans notre action collective en partageant « Le parfum de liberté » que nous voulons propager dans les cœurs.
Ce jour-là, le 28 novembre 2020, chacun de nous dégustera le moukalou et le manioc que les mamans de notre pays auront préparés pour symboliser la force et l’énergie dont nous aurons besoin sur le chemin de reconquête qui s’ouvre devant nous.

Vive le Congo !

Modeste Boukadia

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