
COMMUNIQUE DE PRESSE
La liberté de la presse emprisonnée au Congo-Brazzaville
Le CDRC vient d’apprendre avec effroi que le directeur du journal satirique de Brazzaville Sel-Piment, Raymond Malonga vient d’être arrêté pour avoir accompli son devoir d’informer les Congolais dans le strict respect de la loi.
En proie à de grosses difficultés pour faire accepter une élection dont les résultats sont connus d’avance et que le peuple congolais refuse, le gouvernement de Sassou Nguesso arrête des journalistes et tente de faire taire la vérité.
Pourtant, le journal satirique Sel-Piment ne fait qu’évoquer, sans les falsifier, des vérités que chacun est libre d’interpréter. Plusieurs fois suspendu et condamné par le gouvernement de Sassou Nguesso, il n’a qu’un seul tort, celui de donner des faits incontestables.
Le CDRC condamne avec fermeté cette arrestation arbitraire et rappelle que la presse est le pivot de l’expression démocratique ;
Le CDRC souligne que l’effondrement économique, l’appauvrissement du peuple et les atteintes graves aux droits de l’homme conduisent le pays à une contestation profonde et à l’expression inéluctable d’une vindicte populaire dont les conséquences seront dramatiques ;
Le CDRC demande la libération immédiate du directeur du journal Sel-Piment, monsieur Raymond Malonga et exprime son soutien à tous les journalistes qui, au péril de leur vie, remplissent avec courage leur devoir d’informer et d’exister en tant que quatrième pouvoir au Congo-Brazzaville.
Enfin, le CDRC affirme que cette liberté de la presse sera garantie lorsque le parfum de la liberté flottera sur l’ensemble du territoire congolais.
Fait à Paris, le 3 février 2021
Pour le CDRC,
Modeste BOUKADIA
PS : le réseau RSF a été saisi ici https://rsf.org/fr/contact ce jour 03 février 2021 à 16h35
Mesdames, Messieurs du réseau RSF,
Je voudrais vous informer de l’arrestation mardi 2 février 2021 à Brazzaville (Congo) du directeur du journal Sel-Piment par les autorités du Congo-Brazzaville pour avoir publié des articles concernant la gestion du gouvernement congolais.
Il a été déféré à la maison d’arrêt de Brazzaville où les conditions de détention sans des plus difficiles.
Personnellement, j’ai été détenu arbitrairement pendant 575 jours à la maison d’arrêt de Pointe-Noire où j’ai subi des tortures physiques et morales avec des tentatives d’assassinat. C’est en connaissance de cause que je vous écris sur le cas de M. Raymond Malonga.
Avec mes remerciements pour votre intervention afin que ce journaliste recouvre sa liberté citoyenne.
Modeste Boukadia
+33 6 62 92 95 40